Jeudi 20/03/2014

Jeudi 20/03/2014
« Le prix moyen de l’acquisition d’un ménage de primo-accédant représente actuellement 4,86 années de revenu. »
CAFPI
Voilà une règle simple qui donne une idée claire de ce que ce que peut acheter un couple de primo accédant.
On prend les revenus d’une année et on multiplie par 5, au-delà c’est très compliqué.
Dans la majorité des cas, le ménage accédant à la propriété est composé de deux personnes qui travaillent.
D’après une statistique mensuelle publiée par le courtier en crédit immobilier CAFPI, le prix moyen de l’acquisition d’un ménage de primo-accédant représente actuellement 4, 86 années de revenu. Toujours en moyenne, ce ménage emprunte près de 162 000 euros sur 234 mois (19 ans et demi). Pour un ménage déjà propriétaire qui vend son logement pour en acheter un autre, la situation est un peu meilleure : son achat représente 3, 96 années de revenu, il emprunte plus (près de 184 000 euros) sur une durée plus courte (202 mois, soit près de 17 ans). L’effort financier à consentir pour acheter son logement est donc, aujourd’hui, très important. Il est même trop élevé pour de nombreux jeunes ménages qui doivent renoncer à leur projet d’achat parce qu’ils ne sont plus finançables. En 2009, les primo-accédants représentaient encore presque 60 % des acheteurs en résidence principale. Ils sont moins de 35 % à présent.
Pourquoi les prix ont-ils autant augmenté ?
Comme tout marché, celui du logement obéit aux lois de l’offre et de la demande. Dans notre pays, depuis des années, la demande augmente nettement plus vite que l’offre, ce qui tire les prix vers le haut. La demande, c’est le nombre de ménages. Il progresse sous l’effet de la démographie et de l’allongement de la durée de vie, ce qui est un bien. Mais il faut un logement par ménage ! La production de nouveaux logements n’a pas suivi et ne suit toujours pas : il s’en est construit 330 000 en 2013 alors qu’il en aurait fallu 500 000. Selon les estimations, il manque entre un et deux millions de logements sur notre territoire. Nous sommes en sous-offre. Dans le même temps, il est devenu moins cher d’emprunter (effet baisse des taux) et l’Etat a créé de nouvelles aides à l’accession (le prêt à taux zéro, par exemple). Conclusion : face à une offre insuffisante, la demande a été soutenue. Et l’on s’étonne que les prix aient flambé !