Vendredi 29 mai 2020

«Quelle est votre richesse ? Qui êtes-vous que je ne suis pas ? est la seule question qui vaille»
Tobie Nathan

Plusieurs fois à travers les émissions que j’écoute ou les articles que je lis, j’ai rencontré la route de Tobie Nathan. Chaque fois j’ai été happé par son humanisme, son intelligence, son ouverture d’esprit. Je n’ai jamais su pour l’instant transformer ces rencontres en un mot du jour. Mais il fait partie des grands entretiens de la revue XXI et ceci me donne l’opportunité enfin d’ouvrir une nouvelle porte vers la réflexion et l’action d’un homme remarquable de notre temps.

C’est un homme à l’écoute de l’altérité qui ne croit pas tout savoir. Qui est à la recherche de l’autre, du monde de l’autre, de ce qui explique l’autre, de ce qui peut le soigner.

L’entretien de la revue XXI consacrée à Tobie Nathan était un hors-série « Les déracinés » paru en février 2016. Ce numéro explicitait son titre par cette définition : « Ils vivent ailleurs que là où ils sont nés ».

L’entretien, qui avait été mené par Marion Quillard a donc été repris dans l’ouvrage « comprendre le monde.

Tobie Nathan se présente ainsi :

« Je suis psychologue et je travaille dans le domaine de l’ethnopsychiatrie, mais je ne suis ni ethnologue ni psychiatre. »

Il va tenter pendant l’entretien de définir l’ethnopsychiatrie, cette psychiatrie imaginée pour les migrants, cette « obligation de prendre en compte le monde de l’autre pour le soigner ». Et à la fin, il a lâché :

« C’est la définition que je donnerais aujourd’hui. Demain j’en donnerai peut être une autre…. »

Marion Quillard raconte :

« Tobie Nathan ouvre des portes et ne les referme pas toujours. Roi de la pirouette, il reçoit au Centre Georges-Devereux, la structure qu’il a créée en 1993 à Saint Denis et qui se situe désormais en plein cœur de Paris. Au deuxième étage, des chaises en rang d’oignons, une petite cuisine dont s’échappe une odeur de café, quelques livres mis à disposition. Ici les consultations durent en moyenne deux heures « et elles sont gratuites » dit le drôle d’oiseau qui me fait face.

Avec lui, des psychologues, des médecins, des éducateurs et des traducteurs prennent en charge la santé mentale des plus faibles. Les migrants, historiquement. Puis les anciens membres de sectes, les boulimiques, les transsexuels. […]

Écrivain de la nuit, il raconte dans son livre « Ce pays qui te ressemble » ; son monde disparu, celui des juifs d’Egypte, forcés à l’exil en 1956. La « déchirure » qui a fait de lui un oiseau migrateur. Attachant, mêlant la précision scientifique et gouaille de l’emberlificoteur, il fait toujours le pari de l’intelligence de l’autre. »

Tobie Nathan est né en 1948 au Caire, sa famille a été expulsée en 1956 parce que juive. Il est arrivé en France un an plus tard. Et quand Marion Quillard lui demande s’il ressemble aux migrants qu’il rencontre, il répond :

« Bien sûr ! Je partage avec eux une conscience aiguë de la contingence du monde. Contrairement à ce que pensent les Français, notre monde n’est pas éternel. Moi, je suis plusieurs. J’ai été un enfant égyptien, un enfant italien et un enfant français. J’aurais pu être un enfant canadien, puisque mes parents ont eu envie d’émigrer au Canada. Et je garde le souvenir de mes êtres précédents. Je n’ai jamais cru que le monde qui s’étalait sous mes yeux était « le monde ». Il y a eu d’autres mondes avant, il y en aura d’autres après, il y en déjà d’autres ailleurs. »

Et il raconte le début de son travail avec les migrants :

J’ai rencontré mon premier patient le 15 avril 1972 et il se trouve que c’était un migrant, un Tamoul de Pondichéry, en Inde. Il avait été métamorphosé par la migration. « Je » était devenu un autre. J’ai eu envie de comprendre et j’ai toujours travaillé sur cette « métamorphose ». Pourquoi notre identité change-t-elle quand nous passons d’un monde à l’autre ?

Comment la migration qui est un simple déménagement, un changement de décor, peut-elle à ce point affecter notre être intérieur ? Ces questions me sidèrent.

En France j’ai vu arriver les migrants par vagues successives : les Portugais, les Maghrébins, les Africains, les gens d’Asie du Sud-Est, et maintenant les Syriens.

A chaque fois, on refuse d’écouter ce qu’ils à nous dire. Avec notre universalisme simplet, nous pensons que ces gens nous ressemblent. Nous pensons à tort qu’ils viennent nous rappeler nos idéaux de justice, notre responsabilité dans la misère du monde. Pire encore, nous rappeler « d’où nous venons ». Mais les migrants ne sont pas là « pour nous ». Ils viennent pour des raisons qui leur sont propres et il nous faut les écouter, comprendre leurs mondes, leurs idées et leurs dieux.

Leur demander : « Quelle est votre richesse ? Qui êtes-vous que je ne suis pas ? » est la seule question qui vaille. »

Nous sommes profondément ancrés dans nos racines, nos ancêtres, notre famille, le lieu de notre enfance, notre histoire. Tobie Nathan n’échappe pas à cette règle et lui, en plus, en est totalement conscient :

« Nous sommes en 1956, j’ai une passion pour la radio. […] Un soir, mes parents sortent et je demande à rester avec les bonnes pour écouter la radio. Toute la soirée, Nasser n’a qu’un mot à la bouche : « juif ». Il vient de nationaliser le canal de Suez […]. Mes parents sont encore insouciants ! Ils sortent ! Et moi, je pressens le cataclysme à venir. Je savais qu’à partir de ce moment-là nous serions expulsés. […]

Adulte, j’ai posé la question à mon père : Comment ça se fait que tu n’aies rien vu venir ? Tu étais commerçant, tu discutais avec tout le monde ! Il était incapable de me répondre. Il rigolait, il disait : parce que je suis con ! ». Une fois seulement, il m’a dit : « Je n’y ai jamais pensé. » Jamais il n’avait imaginé que le tissu qui maillait les Juifs et les Arabes en Egypte depuis des siècles allait se déchirer. Pour qu’il comprenne, il a fallu qu’un militaire surgisse à la boutique, sorte un flingue et le pose sur le bureau en disant : « Ouvre ce coffre, tout ce qui est ici appartient à l’Etat égyptien. » Nos biens ont été saisis, nous sommes partis les mains vides. […]

Je suis un juif d’Egypte. Du côté de ma mère, on trouve des rabbins de père en fils, les Israël, de 1500 à 1870.Le dernier était grand rabbin d’Egypte. Autant vous dire, le top du top. Un homme politique autant qu’un homme religieux. […]. Il s’appelait Yom-Tov Israël Shrezli et c’était le grand-père de mon grand-père maternel.

Et puis, il esquisse ces relations compliquées avec sa mère faites de respect, de crainte et de désir de s’échapper :

« Je suis marqué par ma mère oui, cette forte tête. Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est, une mère juive égyptienne qui vous dit : « Hé, je te parle. Je t’ai porté pendant neuf mois dans mon ventre, t’étais une chiure de mouche. T’étais rien et maintenant t’élèves la voix devant moi ? » Vous tremblez. Vous avez 40, 50 ans, vous tremblez, je vous assure. Mais j’ai fait ce que je voulais. Je ne me suis laissé influencer par personne. J’ai fait des erreurs, mais de mon plein gré. J’ai pris des chemins de traverse…Ma mère pensait que je deviendrai ingénieur. Elle était prof. De maths, j’ai eu peur de l’avoir sur le dos, alors j’ai fait le contraire. J’ai étudié la philosophie. Je me suis passionné pour la psychanalyse. »

Et il parle de son don de soigner. Il rattache ce don à la famille maternelle de son père qui s’appelait Cohen :

« Ils étaient joailliers. Leur boutique au souk des orfèvres devait faire un mètre de large., mais ils vivaient dans un palais. Ils étaient riches donc, mais riches de quoi ? C’est un mystère.

Je sais juste qu’ils fabriquaient des bijoux spéciaux. Si vous passiez un examen, si vous vouliez vous marier, vous alliez les voir. Ils fabriquaient pour vous des bagues magiques, en diluant un texte sacré dans de l’eau et en y éteignant l’or ou l’argent. Les textes imprégnaient les bijoux, qui coutaient très chers. Ils fabriquaient aussi les objets du culte, les grenades en argent qui surmontent les Torah.»

Et il part de ces origines pour se sentir légitime pour soigner. Il croit à son obligation de soigner ses semblables. Et il dépasse la seule souffrance psychologique pour parler de géopolitique. Et pour donner du corps à cette étonnante affirmation, il donne l’exemple de survivants de la shoah qui quarante ans après la guerre, font encore des cauchemars :

« La psychologie c’est de la géopolitique. Les causes et les traitements sont à l’extérieur des patients. Ils sont dans le monde, dans leur monde, pas dans leur petite tête !

Moi je n’ai pas de problèmes psychologiques, mais j’ai des problèmes de géopolitique. Ça oui. Je suis un hypersensible de la géopolitique. […] Lorsque j’écoute les informations par exemple. Il me semble insensé qu’un journaliste puisse prononcer la phrase suivante : « Il y a eu 2200 morts à La Mecque ». J’entends cette phrase sans la comprendre. En revanche, quand quelqu’un vient me voir en consultation et me raconte : « Mon grand-père est parti à La Mecque. Il faisait beau, il était fou de joie et, il y a eu cet accident terrible, les gens se sont marchés dessus… » Là je comprends »

Et puis il a cette appréhension très particulière, en tout cas assez éloignée des standards occidentaux concernant le concept d’individu, de sa liberté, de son indépendance :

« Je ne crois pas que les gens soient interchangeables. Je sais que c’est la relation des journalistes, celle de « l’individu quelconque ». Mais ce n’est pas la mienne. […] Où voyez-vous des individus ? Vous connaissez des individus ?

Les individus existent quand ils sont morts, quand on peut dire : « Il a été ». Mais « il est », ça n’a aucun sens. L’individu est une notion juridique. « Je » suis un état civil, un numéro de sécurité sociale, mais c’est tout. Il faut arrêter de se pavaner comme si nous n’étions rien d’autre que nous-mêmes. Nous sommes bien plus que nous-mêmes ! »

Et il parle de son expérience dans les banlieues de France qu’il a beaucoup étudié et surtout dans lesquelles il a rencontré les habitants, des habitants qu’il soignait.

Il donne ainsi les clés de sa méthode.

[Dans les banlieues] un nouveau monde, une nouvelle culture, de nouveaux êtres sont en train de naître. Dans ces banlieues que j’ai beaucoup fréquentées ces dernières années, personne n’est inscrit à la sécu, personne ne paie d’impôts, personne ne sort du quartier. […] Ils ont de nouveaux repères, de nouvelles divinités : la délinquance, le radicalisme religieux. Soit l’un, soit l’autre, souvent l’un puis l’autre. Et moi, j’ai besoin de comprendre pourquoi leur respect se porte sur ces mouvements.

J’insiste, ce n’est pas « l’islam qui vient », qui va nous envahir, nous submerger. Ça n’a rien à voir avec l’islam. C’est autre chose : des règles et des forces propres. Un monde que je ne connais pas bien encore, mais qu’il nous faut étudier. »

Nous sommes ici au point central de ce partage. Tout le début de l’article n’est qu’une longue introduction pour arriver à comprendre la démarche de Tobie Nathan, sa manière d’agir quand il se trouve en face de personnes en souffrance qui viennent d’ailleurs ou dont les racines ne sont pas dans le pays dans lequel ils résident.

[Il ne s’agit pas de] se mettre à la place, mais permettre à autrui de prendre sa place. Être possédé par autrui, se vider de son monde intérieur pour lui laisser une place. Et ensuite, quand l’autre s’en va, récupérer une partie de soi pour raconter cette métamorphose.

Le patient vient en famille. Il se raconte dans sa langue, des interprètes traduisent. Je dois savoir comment il aurait été soigné dans son pays ou dans celui de ses parents, car, même s’il n’y vit pas, les traitements potentiels de sa maladie sont inscrits dans sa culture d’origine. Pour cette raison, j’ai beaucoup voyagé, en Afrique de l’Ouest, à Tahiti, au Brésil, à la rencontre des guérisseurs et en quête de leur savoir. J’essaie d’entrer en communication avec le patient, à l’intérieur de moi. […] Soigner les gens, vous savez, c’est les rattacher quelque part, leur montrer un fragment de terre ferme. Sinon, ce sont des âmes errantes.

[C’est-à-dire] des âmes qui voient la terre ferme s’éloigner. Au sens physique du terme, des migrants, des gens qu’on arrache à leur terre natale, au sens métaphorique, des personnes qui perdent leurs repères qui ne savent plus à qui s’adresser et qui se tournent vers d’autres divinités, le radicalisme religieux par exemple.

« Les âmes errantes » est devenu un livre que Tobie Nathan a publié en 2017 et qui est un essai sur la question des jeunes radicalisés, fondée sur une expérience clinique.

Claire Servajean l’a invité dans son émission sur France Inter pour présenter ce livre

<France Info> a également consacré une page à ce livre, qui n’a pas laissé indifférent et qui a même provoqué des réactions violentes.

Comprendre l’autre n’est pas toujours accepté.

Manuel Valls, à l’époque premier ministre, avait eu ce jugement définitif : « Expliquer c’est déjà vouloir un peu excuser »

Et il donne ce conseil de sagesse et d’humilité.

« On ne peut pas soigner les gens en les rabaissant. Il ne faut jamais faire le pari de la pauvreté des gens, toujours celui de leur richesse et de leur intelligence. Les soigner, c’est aller les chercher là où ils sont. »

Et comme conclusion de l’entretien, il explique comment il s’y prend avec les patients :

« Je laisse venir. Je lâche quelque chose au patient, et nous construisons ensemble une meilleure proposition. C’est du théâtre, de la création. Des moments magiques. Vous savez ce qu’on dit en Afrique ? toute la vérité est dans le sable. Il contient les os détruits, abimés, d’ancêtres très anciens. Si vous savez interroger le sable, vous gagnerez la sagesse… »

Tobie Nathan écrit des livres et tient un blog : https://tobienathan.wordpress.com/

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Mercredi 8 mars 2017

Mercredi 8 mars 2017
« La parabole du bon samaritain »
Evangile selon Luc Chapitre 10

Michel Serres utilise la parabole du bon samaritain comme le symbole de l’âge doux et du “prendre soin”, ce qui constitue un absolu de notre époque actuel. Le médecin est omniprésent et sauf quelques irréductibles, dès le moindre ennui nous allons voir un ou des médecins pour qu’ils prennent soin de nous. Et pour tous nos proches, à la moindre inquiétude, nous conseillons : il faut aller voir le médecin.

Il y a bien longtemps maintenant j’avais acheté un livre de François Dolto qui avait pour titre, « L’Evangile au risque de la psychanalyse » et je me souviens encore de son explication de cette parabole et surtout du décalage absolu avec ce que j’avais compris des cours de religion et des différents curés qui avaient un jour parlé de cette parabole.

Et je crois que l’on soit croyant ou non, ce que Françoise Dolto a révélé par rapport à cette histoire qui s’inscrit dans notre culture judéo chrétienne et nos valeurs, me parait très intéressant.

D’abord voici cette parabole telle qu’elle est relatée dans la bible de Segond qui faisait autorité dans les années 80 dans les églises réformées.

Il y a au départ un docteur de la Loi qui selon cet évangile veut piéger Jésus, en lui posant une question :

« Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: Et qui est mon prochain?

Jésus reprit la parole, et dit: Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort.

Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.

Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre.

Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit.

Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.

Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit: Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.

Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands?

C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit: Va, et toi, fais de même. »

Pour celles et ceux qui n’ont aucune culture religieuse, il convient au minimum de dire que dans cette parabole qui s’adresse disons « aux juifs bien-pensant » les samaritains sont des mécréants qui ne suivent pas les préceptes que suivent les juifs bien-pensants. Et que les personnages de sacrificateur et de lévite sont plus que des juifs bien-pensants, l’élite des juifs bien-pensants.

Dans mes cours de religion on m’avait appris que le samaritain, bien que vilipendé par la bonne société juive avait bien agi car il avait aidé son prochain, contrairement aux bien-pensants. Et qu’en plus, il était formidable il s’était super bien occupé de ce pauvre blessé, ce que Michel Serres traduit par l’humanité souffrante.

Et Françoise Dolto m’a fait remarquer que ce n’était pas du tout ce qui était écrit. Et que si on considère cette parabole comme une parole de sagesse, elle présente les choses sous un tout autre angle.

La question était : « qui est notre prochain que nous devons aimer ? »

Et si vous relisez ce qui est écrit vous verrez que le texte chrétien dit : le prochain de celui qui était blessé est le samaritain, c’est-à-dire celui qui l’a secouru.

Peut-être qu’ailleurs il existe d’autres injonctions !

Mais dans cette parabole, il est écrit qu’il faut aimer ceux qui vous ont fait du bien, et peut être aussi, pas forcément les biens pensants, les élites de la hiérarchie sociale, mais ceux qui ont manifesté de la bienveillance… Il n’y a pas une injonction à aimer tout le monde.

Et puis le samaritain que fait-il ?

Il ne prend pas toute la charge sur ses épaules ! Il prodigue les premiers soins.

Et alors ?

Il amène le blessé dans une hôtellerie et il charge quelqu’un d’autre de s’occuper du blessé contre une rémunération qu’il paie !

Oui, il ne prend pas en charge tout le soin, il passe la main à quelqu’un qui va le faire pour de l’argent et lui continue sa route.

Je n’en dis pas plus, j’ai simplement voulu partager cette lecture qui m’avait beaucoup impressionné à l’époque.

J’ai trouvé cette page internet qui semble faire référence à cette même lecture :

<Extrait de l’Évangile au risque de la psychanalyse>

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