« Sapiens » de Yuval Noah Harari

Yuval Noah Harari est un jeune homme, il est né en 1976 et il a écrit un livre «Sapiens »

Sur les conseils d’un ami, j’ai acheté et dévoré ce livre passionnant.

Et, j’ai partagé cette lecture en écrivant 13 mots du jour consacré à ce seul sujet

plus un mot supplémentaire de conclusion.

01 – « L’Histoire commença quand les humains inventèrent les dieux et se terminera quand les humains deviendront des dieux. »
Yuval Noah Harari

Mot du jour du lundi 23 mai 2016

[…] Cet ouvrage me semble unique. L’objet de son analyse n’est pas l’Histoire d’une civilisation, d’une Culture mais l’histoire de notre espèce : « L’homo sapiens ». Comment sapiens s’est imposé par rapport aux autres espèces du genre « homo », puis s’est comporté avec les autres espèces du règne animale.

Comment sapiens a

  • Colonisé la terre ;
  • Inventé l’agriculture ;
  • Imaginé les religions ;
  • Créé des villes puis les empires ;
  • Développé le capitalisme ;

Enfin, bouleversé la nature, la vie, la société par la révolution scientifique et industrielle. Existe-t-il un sujet de nature à nous intéresser davantage que l’Histoire de notre espèce ?

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02 – «La vérité est qu’entre 2 millions d’années et 10 000 ans, le monde a hébergé, en même temps, plusieurs espèces humaines.»
Yuval Noah Harari
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité, Pages 15 à 30

Mot du jour du mardi 24 mai 2016

La première information étonnante que le livre « Sapiens » m’a apprise, est la cohabitation de notre espèce avec d’autres espèces humaines, alors que j’avais compris qu’il y avait eu succession des espèces. […]

Et puis il révèle un secret, au moins une réalité qui n’a pas été pleinement explicitée jusqu’ici, parce que il nous a été raconté une évolution du genre humain quasi linéaire, d’un homo très proche du singe jusqu’à l’homo sapiens. Depuis quelques années cependant, l’histoire de la cohabitation ou au moins de la présence simultanée sur terre de l’homme de Neandertal et d’homo sapiens a été révélée et interrogée. Mais Yuval Noah Harari va beaucoup plus loin dans cette description d’espèces voisines.

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03 – «Seul l’Homo sapiens peut parler de choses qui n’existent pas vraiment. […]
Ces mythes donnent aux sapiens une capacité sans précédent de coopérer en masse et en souplesse.»
Yuval Noah Harari
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité page 36, puis 133-138

Mot du jour du mercredi 25 mai 2016

Comment sapiens s’est-il imposé ? Quels furent ses talents, quelles capacités a-t-il mises en œuvre pour devenir « le maître des espèces sur terre » ?

Harari parle d’une révolution cognitive, de la capacité de notre espèce à développer le langage, l’échange verbal et…

Notre capacité à inventer des mythes, des histoires qui n’existent pas ou au moins des histoires qu’aucune observation neutre et matérielle ne saurait inscrire dans la réalité terrestre.

Il a cette belle formule que j’ai pensé un moment utilisé comme exergue de ce mot du jour : « Jamais vous ne convaincrez un singe de vous donner sa banane en lui promettant qu’elle lui sera rendue au centuple au ciel des singes»

Et, c’est cette faculté d’inventer des histoires, des mythes, des religions qui ont donné à Sapiens les moyens de réunir des groupes, tribus, empires immenses liés par ces croyances communes. Aucune autre espèce n’a jamais été capable de réunir autant d’individus liés par un destin et des objectifs communs.

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04 – «Une des règles d’airain de l’Histoire est que toute hiérarchie imaginaire désavoue ses origines fictionnelles et se prétend naturelle et inévitable.»
Yuval Noah Harari
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité pages 163-165

Mot du jour du jeudi 26 mai 2016

L’appel à l’imaginaire et où mythes constituent, selon Harari un point central de l’évolution de sapiens, notre espèce.

Dans son chapitre huit qu’il intitule « il n’y a pas de justice dans l’histoire », il remet en perspective à travers les exemples du code d’Hammourabi et de la proclamation d’indépendance de Philadelphie à la manière dont se sont structurées les sociétés des sapiens sur la base de ces textes et la manière dont ils se sont arrangés avec la réalité des faits.

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05 – « L’ordre imaginaire façonne nos désirs. »
Yuval Noah Harari
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité pages 142-144

Mot du jour du vendredi 27 mai 2016

Nous qui sommes les sapiens modernes poursuivons un bel objectif : « Nous faire du bien ! ».

Voilà un but légitime. Mais comment nous faire du bien ? Probablement en allant autant que possible au bout de nos désirs, bien sûr dans les limites de la Loi et de la morale.

Mais d’où viennent nos désirs ?

Evidemment de notre imaginaire répondra Harari qui explique que « L’ordre imaginaire façonne nos désirs. »

Et l’homme moderne se soumet à deux idéologies modernes dominantes : le romantisme et le consumérisme.

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06 – « L’histoire donne de l’Homo sapiens l’image d’un serial killer écologique »
Yuval Noah Harari
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité pages 83 à 97

Mot du jour du lundi 30 mai 2016

Nous avons commencé à butiner dans ce livre étonnant « Sapiens » en nous intéressant d’abord à ce fait historique que dans le genre « homo », Sapiens est resté seul, alors qu’il y eut une époque de cohabitation avec Neandertal et bien d’autres espèces du genre, ensuite nous avons suivi l’auteur dans sa thèse que ce qui a fait la force de sapiens c’était sa capacité à créer des mythes et un imaginaire fédérateur.

Nous l’avons encore suivi quand il a montré la présence de l’imaginaire dans notre quotidien.

Aujourd’hui je vais partager avec vous des faits et les hypothèses extrêmement réalistes montrant les effets de la présence de Sapiens sur les espèces animales et végétales.

Il y a longtemps, c’étaient les dinosaures qui occupaient la première place dans la chaîne alimentaire. Il y a un consensus scientifique que ce fut un évènement extérieur, qui bouleversa la vie sur la planète et entraina la disparition du « genre dinosaure » sur la terre. Nous savons qu’au long de l’Histoire des milliers d’espèce ont disparu. Probablement, influencé par le destin des dinosaures, l’explication commune consistait à faire porter l’essentiel de cette responsabilité à des évènements extérieurs, notamment les transformations du climat. Dans nos mythes on a inventé des histoires comme le déluge.

Aujourd’hui, des espèces continuent à disparaître massivement. Pour cette évolution contemporaine, le rôle de sapiens est évident, documenté et accablant. Harari nous dévoile que très probablement sapiens, dès qu’il est devenu « le maître des espèces », a été plus qu’un prédateur, un exterminateur !

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07 – « Kushim »
Premier nom d’un Sapiens, conservé sur un support écrit, de l’histoire des Sapiens. « Sapiens : Une brève histoire de l’humanité » pages 151-152

Mot du jour du mardi 31 mai 2016

L’écriture est née à Sumer, en Mésopotamie.

Et c’est dans le livre « Sapiens » que j’ai appris que le premier nom de Sapiens conservé sur un support écrit est le nom de « Kushim ».

Car Harari au milieu de théories et hypothèses qui nous interpellent, nous fait aussi découvrir des faits historiques que j’ignorais pour ma part.

Harari introduit d’abord ce sujet en expliquant l’écriture sumérienne :

« L’écriture est une méthode de stockage de l’information à travers des signes matériels. Le système d’écriture sumérien y parvint en mêlant deux types de signes, pressés sur des tablettes d’argile.

Un type de signes représentait les chiffres. Il y avait des signes pour 1,10, 60, 600, 3600, et 36 000. (Les sumériens employaient une combinaison de système de numération de base six et de base dix.)

Et nous apprenons ainsi l’origine de la journée de 24 heures, au lieu d’une journée de 10 heures ou de 100 heures par exemple. De même que les 60 minutes d’une heure, ou les 60 secondes d’une minute ou encore les 360° d’un cercle viennent de Sumer :

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08 – «Si l’on veut comprendre l’histoire économique moderne il n’y a en vérité qu’un seul mot à comprendre et ce mot, c’est «croissance». »
« Sapiens : Une brève histoire de l’humanité » pages 357-364

Mot du jour du mercredi 1er juin 2016

Et Sapiens va inventer le capitalisme. Harari va nous expliquer l’essor du capitalisme, en insistant sur 3 notions :

  • La confiance
  • Le progrès
  • Le crédit

Ainsi, dans son chapitre 16 qu’il intitule « le credo capitaliste », il pose d’abord les bases de son raisonnement et de l’observation de l’évolution de l’économie des Sapiens :

«Si l’on veut comprendre l’histoire économique moderne il n’y a en vérité qu’un seul mot à comprendre. Et ce mot, c’est « croissance ». Pour le meilleur ou pour le pire, malade ou en bonne santé, l’économie moderne a cru tel un adolescent gavé d’hormones. Elle avale tout ce qu’elle trouve et pousse sans même qu’on s’en rende compte.

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09 – « En 1568, la Hollande était une simple province espagnole,
80 ans plus tard les Hollandais avaient évincé les espagnols pour devenir les maîtres des grandes routes océaniques et l’Etat le plus riche d’Europe.
Le secret de la réussite hollandaise : le crédit »

Vraie histoire de l’Espagne et des Pays Bas racontée par Harari Sapiens pages 372 à 375

Mot du jour du jeudi 2 juin 2016

Pour expliquer le capitalisme qui se base sur le crédit et la confiance, Harari prend un exemple historique qui se situe au début du XVIIème siècle : Le déclin et la montée en puissance, comme dans un miroir entre l’Espagne et les Pays-Bas :

« On trouve un aperçu de la toute nouvelle puissance du crédit dans le combat acharné opposant l’Espagne au Pays-Bas. Au XVIe siècle, l’Espagne est l’état le plus puissant d’Europe, dominant un vaste empire mondial. Elle gouvernait une bonne partie de l’Europe, d’énormes morceaux de l’Amérique du Nord et du Sud, les Philippines et tout un chapelet de bases le long des côtes d’Afrique et d’Asie. Chaque année des flottes chargées de trésors américains et asiatiques regagnaient les ports de Séville et de Cadix. Les Pays-Bas n’étaient qu’un petit marais venteux dépourvu de ressources naturelles un petit coin des dominions du roi d’Espagne.

En 1568, les hollandais, majoritairement protestants, se soulevèrent contre leur suzerain catholique espagnol. Au début, les rebelles ressemblaient à des Don Quichotte bataillant contre d’invincibles moulins à vent. 80 ans plus tard les hollandais avaient non seulement arraché leur indépendance à l’Espagne, mais aussi évincé les Espagnols et leurs alliés portugais pour devenir les maîtres des grandes routes océaniques et bâtir un empire mondial qui fit d’eux l’État le plus riche d’Europe.

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10 – « Les fonds de Alexander Webster et Robert Wallace »
Une autre histoire racontée par Harari dans Sapiens pages 302 à 305

Mot du jour du vendredi 3 juin 2016

Harari va nous raconter une nouvelle histoire de deux hommes de Dieu très prévoyants, si prévoyants que pour les choses terrestres ils font assez peu confiance à Dieu, mais beaucoup dans les mathématiques.

« En 1744, deux pasteurs presbytériens d’Écosse, Alexander Webster et Robert Wallace, décidèrent de créer un fonds d’assurance-vie qui verserait des pensions aux veuves et aux orphelins des ecclésiastiques morts. Ils proposèrent que chaque pasteur verse une petite fraction de son revenu au fonds, qui placerait leur argent. Si un pasteur mourrait, sa veuve toucherait des dividendes sur les profits réalisés par le fonds. Ainsi pourraient-elles vivre confortablement pour le restant de ses jours.

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11 – « Le projet Gilgamesh »
« Sapiens : Une brève histoire de l’humanité » pages 313-316

Mot du jour du lundi 6 juin 2016

L’Histoire de notre espèce, tel que la décrypte Yuval Noah Harari dans son livre « Sapiens » rencontre à la fin de son ouvrage notre modernité.

Modernité sur laquelle travaillent les ingénieurs et les idéologues de la Silicon Valley.

Les esprits ouverts et critiques qui se rendent dans la silicon Valley reviennent tous avec une grande surprise, car ils pensaient que dans la Silicon Valley ils trouveraient quelques financiers et pour le reste quasi exclusivement des informaticiens, la fine fleur du génie informatique. Certes, ils trouvent cela, mais la surprise vient du fait du nombre de médecins, de biologistes et de chercheurs dans tout le spectre de la médecine.

Je n’ai jamais mieux compris cette réalité étonnante que lorsque j’ai écouté cette passionnante émission : <de France Culture, Du grain à moudre et qui posait cette question : Le numérique fait-il de nous une civilisation supérieure ?>

Dans cette émission, outre, des spécialistes du numérique, une spécialiste de la Préhistoire était aussi invité : Marylène Patou-Mathis, et son regard décalé était absolument passionnant.

Mais pourquoi tous ces chercheurs dans le domaine médical ?

Car il y a bien une philosophie en œuvre dans l’imaginaire des penseurs des GAFA, le big data, les objets connectés, la capacité de fabriquer des organes humains, de remplacer des membres détruits par des objets créés etc… : La quête de l’immortalité.

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12 – « La singularité »
« Sapiens : Une brève histoire de l’humanité » pages 483-489

Mot du jour du mardi 7 juin 2016

Le dernier chapitre du livre, juste avant l’épilogue de 2 pages que nous verrons demain, s’intitule « La singularité ».

J’ai hésité à utiliser comme exergue de ce mot du jour plutôt que le titre du chapitre, sa dernière phrase : « Si cette question ne vous donne pas le frisson, c’est probablement que vous n’avez pas assez réfléchi».

A ce stade il faut parler d’un homme Ray Kurzweil qui pour certains est un génie, pour d’autres un fou mais qui est le chantre de ce concept : « la singularité » ou pour être plus précis : « La singularité technologique ».

Mais qu’appelle t’on singularité ?

En science, ce concept est surtout utilisé pour qualifier le « big bang ». Depuis le big bang nous disposons d’outils et de théories qui peuvent décrire et expliquer comment l’univers a évolué. Mais nous ne disposons d’aucun élément de compréhension pour décrire ce qu’il y avait avant. Le big bang est donc un point de singularité, c’est une rupture.

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13 – « Malgré les choses étonnantes dont les hommes sont capables, nous sommes peu sûrs de nos objectifs et paraissons plus que jamais insatisfaits. »
« Sapiens : Une brève histoire de l’humanité » les deux dernières pages

Mot du jour du mercredi 8 juin 2016

Il faut savoir s’arrêter, ceci est le 13ème et dernier mot du jour consacré à « Sapiens ».

Le livre se termine par un épilogue dont le titre est : « un animal devenu Dieu ?

« Voici 70 000 ans, Homo sapiens n’était encore qu’un animal insignifiant qui vaquait à ses affaires dans un coin de l’Afrique. Au fil des millénaires suivants il s’est transformé en maître de la planète entière et en terreur de l’écosystème. Il est aujourd’hui en passe de devenir un Dieu, sur le point d’acquérir non seulement une jeunesse éternelle, mais aussi les capacités divines de destruction et de création.

Par malheur, le régime du sapiens sur terre n’a pas produit jusqu’ici grand-chose dont nous puissions être fiers. Nous avons maîtrisé ce qui nous entoure, accru la production alimentaire, construit des villes, bâti des empires et créés de vastes réseaux commerciaux.

Mais avons-nous fait régresser la masse de souffrance dans le monde ?

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++ – « Sapere aude !
Habe Mut dich deines eigenen Verstandes zu bedienen !»
«
Ose savoir !
Aie le courage de te servir de ton propre entendement !»
Emmanuel Kant
<Qu’est-ce que les Lumières ?> Essai de 1784

Mot du jour du vendredi 10 Juin 2016

Quel premier mot du jour écrire après la série de Sapiens ?

L’idée m’est venu d’évoquer les philosophes des Lumières et notamment l’un d’entre eux, Emmanuel Kant, qui a essayé par un ouvrage, écrit en 1784, de répondre à cette question « qu’est-ce que les Lumières ?»

Dans sa définition il fait d’abord référence à une locution latine à l’origine empruntée au poète latin Horace (-65,-8) (Épitres, I, 2, 40) qui signifie « Ose savoir ! ».

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