Jeudi 23 mai 2019

« Les européennes»
Élections auxquelles nous sommes appelés dimanche prochain

Hier soir, je n’avais pas de mot du jour pour ce jeudi et j’ai commis l’erreur de vouloir regarder le débat des européennes sur la 2.

Je crois que ce chat, au moment de la photo, était en train de regarder quelque chose d’analogue.

En tout cas, ce débat ne m’a donné aucune inspiration d’un mot du jour.

Alors je me retourne vers un article des Echos : « tout savoir sur le scrutin en 7 points »

On apprend que  400 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, et c’est ainsi la deuxième plus grande élection au monde après l’Inde en nombre d’électeurs.

On parle bien sûr des démocraties, la Chine ne joue pas dans cette cour.

Ce scrutin est le neuvième de l’Histoire de l’Union européenne.

Dans tous les pays, les eurodéputés sont élus à la proportionnelle sur un scrutin de liste.

Dans beaucoup de pays c’est la règle pour les principales élections. Mais pas en France où nous connaissons surtout le scrutin majoritaire à 2 tours. Ni en Grande Bretagne où le scrutin majoritaire à 1 tour constitue la règle.

Ce qui signifie donc que nous français sommes assez mal préparés à ce type de scrutin.

Nous avons un système que j’ai déjà décrit au moment des dernières élections présidentielles, qui par la combinaison de trois éléments : le scrutin majoritaire à 2 tours, l’omnipotence du président de la république et l’ordre des élections, c’est-à-dire d’abord l’élection présidentielle puis l’élection législative réalise ce tour de passe-passe qu’un parti qui représente 24% des voix peut obtenir un pouvoir majoritaire qui n’a besoin de tenir nul compte des 76 % du reste du pays.

Ce n’est absolument pas envisageable dans le cadre d’un scrutin proportionnel qui oblige à des alliances et à des compromis avec d’autres partis.

C’est pourquoi la notion de « vote utile » (pour éviter un second tour dont on ne veut pas) ou la compétition pour savoir quelle est la liste qui arrive en tête, alors que les deux premières listes selon les derniers sondages devraient obtenir à une unité près le même nombre de députés, n’a pas beaucoup de sens.

Il pourrait cependant être question de vote utile si l’on considère que le vote devient inutile s’il n’y a pas de doute qu’aucun parlementaire ne sera élu sur la liste sur laquelle il s’est porté. Ainsi en France, il faut 5% des votes exprimés pour avoir des parlementaires.

Le journal des Echos publie une carte qui montre que si la France n’est pas la seule à donner ce seuil d’autres pays ont des seuils plus faibles. Et l’Allemagne, le Danemark, les Pays-bas, l’Espagne et le Portugal ne disposent d’aucun seuil.


En France, nous voterons le dimanche 26 mai, comme 20 autres pays.

Mais certains peuples voteront avant, les Pays bas et le Royaume Uni commenceront aujourd’hui le jeudi 23 mai. Le 24 mai viendront le tour de la République Tchèque et de l’Irlande. Le 25 mai ce sera la Slovaquie et quelques autres.

On apprend aussi que seule l’Estonie permet de voter en ligne.

Parmi les autres informations que m’a apportées cet article j’ai appris que si la France et quatorze autres pays permettent à des candidats ayant 18 ans à se présenter, il faut avoir 25 ans en Grèce et en Italie.

Le Parlement compte aujourd’hui 751 sièges, qui ont été répartis selon un principe de proportionnalité dégressive, selon la population des pays. Mais les plus petits pays ont été favorisés afin de ne pas être représentés par moins de 6 élus.

« Le Brexit, lorsqu’il aura lieu (s’il a bien lieu), va modifier cette répartition. Exit les 73 sièges alloués au Royaume-Uni : 27 d’entre eux seront redistribués à 14 pays pour refléter des changements démographiques. Les 46 autres sièges seront gardés en réserve en cas d’intégration de nouveaux pays dans l’UE.

Et en attendant le Brexit, ces 27 sièges redistribués seront donc alloués à des députés… en suspens . Ces derniers seront bien élus mais ils ne pourront occuper leur siège que lors du départ de leur prédécesseur britannique. »

Le plus important reste cependant que pour agir au Parlement européen il faut appartenir à un groupe politique. . Pour former un groupe, il faut compter au moins 25 membres, qui ont été élus dans au minimum sept pays. C’est ce qui a longtemps posé problème au Front National qui a su coaliser 25 membres pour un groupe mais pas dans 7 pays.

Depuis longtemps c’est la coalition du Parti populaire européen (PPE), de droite, et du Parti Socialiste européen (PSE) de gauche qui a dirigé le parlement.

Le PPE est le lieu d’accueil du CDU-CSU allemand et des RPR, UMP, les républicains français, mais non des conservateurs anglais. Le PSE dont le nom de groupe est « Alliance progressistes et démocrates » accueille le PS français, le SPD allemand et les autres partis socialistes européens.

Un autre schéma publié par les Echos présente le Parlement actuel.


A priori les élus macronistes auraient l’intention de siéger avec l’Alliance démocrates et libéraux.

On constate tout de suite la modestie du positionnement.

Cela n’a rien à voir avec la 5ème République.

On constate ainsi mieux pourquoi le fait de savoir qui de LREM ou de RN recueille 1 % de plus que l’autre est dérisoire. Ce n’est pas ainsi que la France pourra influer sur le Parlement européen.

Le Point a publié un article : <Pourquoi la France a déjà perdu les européennes>

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