Lundi 20 mai 2019

« Les animaux vont disparaître, il n’en restera plus bientôt »
Michel Simon, en 1965

Le lundi 6 mai 2019, a eu lieu à Paris le <sommet mondial pour la biodiversité> :

« Le rapport qui sera adopté ce lundi 6 mai après-midi par 130 États à Paris sur la biodiversité sera sans appel : “Une grande partie de la nature est déjà perdue, et ce qui reste continue à décliner”. Selon les chercheurs, ce sera la sixième extinction de masse de l’Histoire… et la première due à l’Homme. Une extinction de masse, c’est quand l’essentiel de espèces qui vivent sur terre disparaissent en peu de temps. »

L’INA a publié une archive qui date de 1965, il y a 54 ans !

C’est un extrait d’une interview du grand acteur Michel Simon que tout le monde pense français mais qui est suisse.

Vous la trouverez <ici>

Et voici ce que dit Michel Simon :

« C’est tragique […]
Je n’envisage pas l’avenir. Ce n’est pas pensable.

Cette prolifération de l’être humain qui est pire que celle du rat. […]

Les bêtes sont merveilleuses parce qu’elles sont en contact direct avec la nature.
Ce qui aurait pu peut être sauver l’humanité c’est peut-être la femme, parce qu’elle est encore en contact avec la nature.
Elle échappe aux lois, aux imbécilités émises par les anormaux.
Elle est encore en contact avec la nature mais elle n’a pas voix au chapitre. […]

Les animaux vont disparaître il n’en restera plus bientôt.
En Afrique c’est l’hécatombe permanente.
Ici quand je suis venu, j’avais une trentaine de nids d’hirondelles.

L’année dernière j’ai eu deux nids d’hirondelles et pour la première fois j’ai ramassé une hirondelle qui était tombée de son nid, qui était si pauvrement alimentée. Grâce aux progrès de la science, la science chimique qui assassine la terre, qui assassine l’insecte, qui assassine l’oiseau, qui tue toute vie, qui assassine l’homme, on s’en apercevra peut être trop tard.
Grâce à cela, il n’y a plus d’oiseaux.
Dans ce parc, quand je suis arrivé en 1933, c’était merveilleux.
Le printemps, c’était une orgie de chants d’oiseaux.
C’était quelque chose de merveilleux.
Aujourd’hui il n’y en a plus.

[…] Je ramasse chaque printemps des oiseaux morts […] qui ont mangé des insectes empoisonnés et qui meurent ! »

C’était visionnaire, lucide et très dur.

En 1965, probablement que ce n’était pas entendable et que les gens ne croyaient pas ce qu’il entendait.

Aujourd’hui, nous savons qu’il avait raison.

Homo sapiens, peut-il penser qu’il a la moindre chance de survivre sur une planète dont il serait devenu le quasi seul animal vivant ?

Les insecticides, le réchauffement climatique et ce qu’il faut bien appeler la prédation de la terre par homo sapiens réduit de plus en plus la biodiversité nécessaire à la vie sur terre.

Je ne sais pas si les humains sont trop nombreux sur terre, en tout cas ils ne peuvent pas prendre davantage de place sur notre planète et il faut qu’ils se préoccupent de la place laissée aux autres espèces vivantes.

Exactement le contraire que ce que fait le président brésilien Jair Bolsonaro en <Amazonie>, ou le président turc Erdogan <en créant le plus grand aéroport du monde> ou encore la Chine avec son projet <de la nouvelle route de la soie>. Ce ne sont que quelques exemples dans un monde qui continue à croire qu’homo sapiens peut aller au bout de sa quête économique sans limite.

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Une réflexion au sujet de « Lundi 20 mai 2019 »

  • 20 mai 2019 à 10 h 01 min
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    Dans les années 70, il y a eu aussi René Dumont, 1er candidat écologiste que personne ne prenait véritablement au sérieux. Il y a des êtres qui ont raison trop tôt ou qui voient plus loin que les autres

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