Vendredi 21/03/2014

Vendredi 21/03/2014
«Nous serons trois dans cette aventure»
Professeur Alain Carpentier
Ce sont les propos que le professeur Carpentier a dit à son patient Claude Dany à qui il allait implanter le premier cœur artificiel après lui avoir demandé s’il était croyant.
Le mot du jour a souvent été l’occasion pour moi de dire tout le mal que je pensais de ces religions qui culpabilisent, imposent une chape de plomb sur une société et rendent les gens tout simplement stupides.
J’ajoutais toujours mais… je ne parle pas du spirituel.
Mais dit comme ça, c’est conceptuel !
Quand on est dans la vrai vie qui met en face un homme au seuil de la mort et un vieux professeur qui veut tenter une nouvelle expérience scientifique pleine de promesse, dire ces simples mots : “Nous serons trois” cela prend un tout autre sens.
L’épisode du cœur artificiel a été rapporté par la revue de presse de France Inter du 20 mars. En voici un extrait :
Quand le professeur Carpentier entre pour la première fois dans la chambre de Claude Dany, lui, le médecin reconnu dans le monde entier, est saisi par l’émotion.
[Le professeur Alain Carpentier, est né le 11 août 1933, il a 80 ans. Claude Dany en a 75.]
Trente années de sa vie vont se jouer en quelques minutes. Mais pour l’homme allongé face à lui, moustache blanche, carrure d’athlète mais cœur à bout de souffle, c’est sa vie tout court qui est en jeu.
– Vous savez pourquoi je suis là ? demande le professeur
– Oui, vous allez me proposer votre cœur artificiel, n’est-ce pas ?
Dans Paris Match, cette semaine, Romain Clergeat raconte les relations entre celui qui a développé le premier cœur entièrement artificiel et son ‘’patient’’.
« Conversation d’une rare intensité », écrit le journaliste. Deux hommes de la même génération, deux anciens de l’Algérie. Ils parlent du bled, des mechtas de Kabylie.
Le professeur demande au malade s’il est croyant.
– Oui.
– Très bien, nous serons trois dans cette aventure.
Après l’opération, le médecin passait presque tous les jours. A côté du lit, une main sur le bras de Claude Dany. Il avait besoin de le toucher. Il le fait parfois manger, assiste à ses premiers pas, autorise une sortie à la cafétéria.
L’aventure a duré 74 jours. Puis le cœur s’est arrêté….
Voici le lien vers cette revue de Presse : <ICI>