Lundi 18 novembre 2013

Lundi 18 novembre 2013
« Tant que durera l’automne,
je n’aurai pas assez de mains,
de toile et de couleurs pour
peindre ce que je vois de beau. »
Vincent Van Gogh
J’ai découvert ce poème de Van Gogh, parce que Henri Dutilleux l’a mis en musique dans son œuvre “Correspondances”
Henri Dutilleux est mort le 22 mai 2013. (Il était né en 1916)
C’était un des plus grands compositeurs vivants, connus et appréciés dans le monde entier de la Culture.
La ministre de la Culture n’a pas trouvé le temps pour aller à son enterrement ni l’opportunité d’envoyer un de ses proches collaborateurs.
Cette même ministre qui a fait chevalier des arts et lettres Bruce Willis !!!
Moi j’aime bien Bruce Willis quand je veux regarder un film d’action pour me détendre.
On pourrait peut-être le faire chevalier de la détente et des loisirs. Mais des Arts et lettres…
Quand je vous disais tantôt que nous vivions une époque moderne…
Revenons plutôt au poème de Van Gogh :
Tant que durera l’automne, je n’aurai pas
assez de mains, de toile et de couleurs pour
peindre ce que je vois de beau.
J’ai un besoin terrible de religion. Alors, je
vais la nuit, dehors, pour peindre les étoiles.
Sentir les étoiles et l’infini, en haut, clairement,
alors, la vie est tout de même presque enchantée.
Tout et partout, la coupole du ciel est d’un bleu
admirable, le soleil a un rayonnement de soufre pâle et
c’est doux et charmant comme la combinaison des
bleus célestes et des jaunes dans les Vermeer de Delft.
Malheureusement, à côté de soleil du Bon Dieu il y a,
trois quarts du temps, le Diable Mistral.
Dans mon tableau « café de nuit », j’ai cherché à exprimer
que le café est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou,
commettre des crimes. Enfin, j’ai cherché par des
contrastes de rose tendre et de rouge sang et lie de vin,
avec les verts-jaunes et les verts-bleus durs, tout cela dans
une atmosphère de fournaise infernale, de soufre pâle, à
exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir.
Vincent Van Gogh