Mercredi 28/05/2014

Mercredi 28/05/2014
«Et que leurs prières soient péchés»
Psaume 109, verset 7 Livre des Psaumes
Je ne me lasserai pas de dénoncer les crimes odieux réalisés au nom de la religion.
Le christianisme, le judaïsme ont eu leur part.
Il est vrai aujourd’hui que le projecteur éclaire davantage les crimes commis au nom de l’Islam.
Bien sûr, il ne faut pas mettre tous les religieux dans le même panier.
Ni nier, la richesse et la profondeur de la réflexion spirituelle qui s’interroge sur la finitude de l’Homme et son destin dans l’Univers.
Mais aucune indulgence ne doit être accordée à ces criminels, ces monstres qui prennent le prétexte de la religion, justifie leur perversité par l’appel à des dogmes ignobles.
Trois exemples récents de ces dérives :
Pour introduire ce sujet, j’ai fait appel à un texte religieux issu de la religion juive : le livre des Psaumes.
Son incantation qui entend punir par le fondement même de ce qui sert de carburant à leurs crimes me parait appropriée.
Pour ceux qu’intéresse la bible j’ai trouvé un site qui compare différente traduction.
J’ai ainsi trouvé ces traductions du même verset :
“Quand on le jugera, qu’il soit déclaré coupable, Et que sa prière passe pour un péché!”
“Quand il sera jugé, fais qu’il soit déclaré méchant, et que sa prière soit regardée comme un crime.”
“Quand il sera jugé, qu’il soit déclaré méchant, et que sa prière lui soit comptée comme un péché;”
Voici ce site où les traductions bibliques sont comparées «http://saintebible.com/psalms/109.htm»

Mardi 27/05/2014

Mardi 27/05/2014
« Si, d’aventure, à l’occasion de cette vérification démocratique, une crise profonde se produisait ou des élections législatives intervenaient, contredisant l’élection présidentielle, nous en tirerions toutes les conséquences en quittant la présidence.»
François Hollande
C’est un petit extrait <de Devoirs de vérité> un livre d’entretien de François Hollande avec Edwy Plenel en 2006, alors directeur de la rédaction du Monde.
François Hollande disait alors :
« Je ne crois plus à la possibilité de venir au pouvoir sur un programme pour 5 ans dont il n’y aurait rien à changer au cours de la mandature. Je pense qu’il y a forcément un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature. Le devoir de vérité, c’est d’être capable de dire : « Nous revenons devant la majorité, peut-être même devant le corps électoral afin de retrouver un rapport de confiance ».
Et il ajoutait :
« Si, d’aventure, à l’occasion de cette vérification démocratique, une crise profonde se produisait ou des élections législatives intervenaient, contredisant l’élection présidentielle, nous en tirerions toutes les conséquences en quittant la présidence. Le quinquennat est un exercice de cohérence. La cohabitation a sa part dans la désaffection civique; elle n’a plus de raison d’être ».
Edwy Plenel répliquait alors «Vous faites le pari que, demain, un président de gauche saura renoncer au pouvoir avant terme en cas de crise de confiance avec le pays. Reconnaissez que c’est une garantie démocratique bien fragile!»

Lundi 26/05/2014

Lundi 26/05/2014
« J’ai été très marqué par une chose que je n’avais pas trouvée en France : la peur de l’avenir et de la guerre.
 Surtout dans les pays de l’ancien Pacte de Varsovie, plus touchés que nous par les événements en Ukraine. »
Jean Lassalle
Jean Lassalle est ce député singulier, député centriste des Pyrénées-Atlantiques qui avaient quitté les ors du Palais Bourbon pendant 8 mois pour marcher à la rencontre des gens. Il s’est appelé lui-même : le député qui marche.
Il aussi créé <Un blog> où il a mis en exergue cette invitation : «J’invite chacun à faire ce qu’il pourra, ce qu’il osera, pour m’aider à vaincre l’indifférence du monde qui nous entoure.»
Il a repris son bâton de pèlerin pour sortir des frontières hexagonales à la rencontre d’européens.
Marianne l’a interrogé et dans cet article il dit ce que j’ai choisi comme mot du jour, au lendemain d’élections européennes, où même si en France les résultats étaient attendus, ils restent déstabilisants
“Vaincre l’indifférence du monde qui nous entoure”, voici encore un beau programme

Vendredi 23/05/2014

Vendredi 23/05/2014
«Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?»
Jacques Brel
Dans la continuité du mot du jour d’hier, ce poème de Brel. Seule la poésie et la musique peuvent nous aider à supporter le tragique et l’injustice de l’Histoire.
Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s’appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grands-parents
Entre l’absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d’être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laisse au visage un teint de cendre
Oui, not’ Monsieur oui not’ bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
On ne peut pas dire qu’ils furent esclaves
De là à dire qu’ils ont vécu
Lorsque l’on part aussi vaincu
C’est dur de sortir de l’enclave
Et pourtant l’espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux yeux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu’à la vieillesse
Oui not’ bon Maître oui not’ Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Si par malheur ils survivaient
C’était pour partir à la guerre
C’était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelques sabreurs
Qui exigeaient du bout des lèvres
Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur
Leurs vingt ans qui n’avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui not’ bon Maître
Couvert de prêtres oui not’ Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps du souffle d’un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Jacques Brel
<292>

Jeudi 22/05/2014

Jeudi 22/05/2014
«Un vilain acquittement»
Dominique Paganelli
Dominique Paganelli est un journaliste qui vient de publier un livre “Il a tué Jaurès” (La Table ronde, 213 pages).
Le mot du jour est un jeu de mot sur le nom de l’assassin Raoul Villain.
Eh oui, Raoul Villain qui tua Jaurès, le 31 juillet 1914, au Café du Croissant, près des Grands Boulevards, à Paris, fut acquitté.
Le 29 mars 1919, la cour d’assises de la Seine acquitte Raoul Villain, alors que Raoul Villain reconnaissait son crime, commis devant de nombreux témoins, allant même jusqu’à le revendiquer.
Détail consternant, la veuve de Jean Jaurès est condamnée aux dépens, en vertu de l’article 368 du code d’instruction criminelle alors en vigueur, selon lequel « l’accusé ou la partie civile qui succombera sera condamnée aux frais envers l’État et envers l’autre partie ».
Oui, un vilain verdict. Un article de Mediapart joint à ce message en dit un peu plus. Et le livre encore bien davantage.
<291>

Mercredi 21/05/2014

Mercredi 21/05/2014
« L’Allemagne est un pays que je n’aimerai pas avoir pour voisin »
Konrad Adenauer
Cité par Philippe Meyer lors de sa chronique du 13 mai 2014.
Il y présentait le livre que vient de publier François Roche “Voyage en Allemagne”.
Il a aussi cité une député française qui a eu ce mot qui aurait pu être du jour : ” La France a peur du risque, l’Allemagne a peur de l’avenir”. C’est ce que dit aussi François Roche dans une interview que vous trouverez <Ici>
Il dit en effet : “[J’ai été surpris de] la façon dont l’Allemagne se concentre sur les nouvelles technologies. Elle porte un effort considérable aux universités technologiques, aux entreprises et aux instituts de recherche, car elle a la volonté farouche d’être à la pointe des industries techniques, notamment en matière d’usine du futur et de robotique.
J’ai également été frappé par l’ouverture internationale de l’Allemagne, qui se projette dans le monde d’aujourd’hui bien plus que nous ne le faisons. Mais j’ai aussi découvert l’inquiétude profonde de ce pays quant à son avenir. L’Allemagne, qui a une faible natalité, se demande vraiment comment elle peut intégrer davantage d’étrangers tout en préservant sur le long terme la pérennité de son modèle. “
Mais j’ai trouvé que mettre en exergue ce propos du vieux chancelier allemand qui connaissait si bien son pays et qui lui a permis, après l’abime créé par les nazis, de redevenir un pays prospère, ne pouvait que nous interpeller.
Si Adenauer le dit, c’est que ce doit être vrai. Le malheur, c’est que nous sommes voisin de cette Allemagne.
Que le ciel vous tienne en joie et vous rassure : L’Allemagne sera bientôt vieille, alors que la France aura encore toutes ses dents.

Mardi 20/05/2014

Mardi 20/05/2014
«113 000 euros le m2»
Prix record d’un local vide qui vient d’être vendu à Londres.
Je pourrai intituler ce mot du jour, le monde économique dans lequel nous vivons.
Information donnée par la revue de presse internationale de France Culture du 08/05/2014 dont voici le détail :
«Imaginez un appartement totalement vide, sans murs, ni planchers, ni salle de bain. Cet appartement qui vient d’être vendu à Londres n’a rien d’un vulgaire squat, c’est même, figurez-vous, le bien le plus cher acquis dans la capitale anglaise à ce jour : 170 millions d’euros, ou dit autrement, précise THE STANDARD, à peu près 10 fois, le prix moyen d’un logement à Londres.
Or cet appartement de presque 1500 mètres carrés, n’est rien d’autre qu’un « core and shell », littéralement un noyau et sa coquille, en clair, un simple plateau brut. Des murs en béton et une baie vitrée, voilà, écrit THE DAILY MAIL, tout ce que le nouveau propriétaire aura obtenu avec son argent. A lui désormais de construire le reste, c’est à dire à peu près tout, à commencer par des cloisons, pour y créer le living, les chambres, la salle de bain, la cuisine, mais aussi procéder à toutes les installations, sans oublier la décoration, avec évidemment, précise le journal, tout le luxe qui sied à l’une des demeures les plus chères du pays.
Pourquoi aussi chère pour une simple dalle en béton ? Parce que la propriété, connue sous le nom de Penthouse D, est située en plein cœur de Londres, au dernier étage de l’une des 4 tours de One Hyde Park, la résidence de luxe la plus prisée des plus grosses fortunes du monde, entre Knightsbridge d’un côté et la frontière sud du plus grand parc du centre de la capitale de l’autre.
Cette résidence de luxe 5 étoiles, compte au total quatre-vingt-six grands appartements, tous ultra-équipés, avec des chambres fortes, mais aussi, des vitres à l’épreuve des balles et même des scanners de reconnaissance d’iris dans les ascenseurs. Les divertissements y sont nombreux, golf, piscine, spa. Et bien entendu, le faste y est savamment entretenu, avec pas moins de quinze sortes de marbre, mais aussi le bois d’une forêt entière de chêne, sans oublier les quatre vingt employés, à la disposition permanente des résidents, que ce soit pour le ménage ou la sécurité ambiante.
Evidemment, à 120 000 euros le m2 [170 000 000/1500 = 113 000 ], c’est peu de dire que cet appartement contraste avec l’état de l’économie de la Grande-Bretagne, plongée dans la récession. Et le DAILY MAIL de préciser encore, que toute cette zone, située autour de Hyde Park est ainsi devenue depuis quelques années, ni plus ni moins, qu’un ghetto de luxe, pour certaines des personnes les plus riches de la planète.
Parmi elles, on trouve des Cheikhs arabes, des magnats chinois, des oligarques russes ou des milliardaires européens. C’est le cas notamment d’un ukrainien, propriétaire, d’un duplex acheté 162 millions d’euros, c’est à dire l’appartement le plus cher de Londres, jusqu’à Jeudi dernier. Quant au nouveau recordman, dont le nom n’a pas été dévoilé, il serait à en croire le TIMES, lui aussi, originaire d’Europe de l’Est. Et pourquoi pas, un compatriote ukrainien.
Car les troubles en Ukraine poussent aujourd’hui les oligarques à placer leur fortune en lieu sûr, à l’ombre et notamment à Londres. Or c’est en partie à cause de leur affluence dans le centre de la capitale, souligne le site BUSINESS INSIDER, que les prix de l’immobilier y ont grimpé de 80 % depuis 2009, soit deux fois plus que sur l’ensemble de la ville sur la même période. Sur un an et pour l’ensemble du pays, cette fois-ci, le prix de l’immobilier a bondi de près de 11%, c’est à dire la plus forte hausse depuis 2010.
D’où cette question : si la vente record de cet appartement confirme bien la cote exceptionnelle du marché immobilier londonien, sa valeur extrême va-t-elle pour autant durer ? L’immobilier y semble, certes, un investissement solide mais les prix explosent. Même le développeur de l’opulente résidence de luxe est d’avis que certains prix demandés en Grande-Bretagne sont aujourd’hui intenables. La Banque d’Angleterre vient elle-même de mettre en garde les acheteurs contre le risque de bulle immobilière. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, quelques jours à peine avant la vente record de la semaine dernière, la société immobilière détenue par le duc de Westminster, pessimiste quant à l’avenir, avait annoncé avoir vendu plusieurs maisons de luxe, dans le centre de la capitale, pour une valeur totale de quelques 240 millions de livres. Une situation, évidemment, qui n’est pas sans provoquer, par ailleurs, des frictions puisqu’en raison de la montée en flèche des prix, y compris dans les zones les plus pauvres, les Londoniens, eux, se retrouvent aujourd’hui dans leur très grande majorité, évincés du marché.
Bien sûr, on pourrait, sinon se rassurer, à tout le moins se consoler, en se disant que l’argent ne fait pas le bonheur. Sauf que non. En fait, c’est même tout le contraire, à en croire l’étude d’un économiste australien, qui s’est posé la question inverse : est-ce qu’être heureux permettrait de gagner plus d’argent ? Et la réponse est oui. En clair, précise THE GUARDIAN, une personne qui est complètement satisfaite de sa vie, gagnerait 1.323 euros de plus qu’un individu malheureux. Dès-lors, vous imaginez combien, le propriétaire de la dalle de béton à 170 millions doit être excessivement heureux. Moralité, faites-vous plaisir et vous serez riches. Enfin peut-être.» Thomas Cluzel
Je rappelle qu’au premier janvier 2014 le smic net en France est de 1 128€, dès lors le mètre carré de ce local vaut 8, 5 smic net annuel. Pour acheter ce local une personne payée au smic français devrait travailler 12 559 années à l’exclusion de toute autre dépense !

Lundi 19/05/2014

Lundi 19/05/2014
“Solar Roadways”
Julie et Scott Brusaw
Encore une invention ou simplement une idée qui pourrait révolutionner le futur.
Un couple de californien a eu l’idée de créer des panneaux voltaïques en mesure de supporter la circulation de véhicules même lourds.
Et il serait donc possible de recouvrir les routes avec des panneaux voltaiques.
Ainsi non seulement ces millions de panneaux pourraient produire de l’énergie électrique, mais en plus cette énergie produite sur les routes pourraient immédiatement servir pour le confort et la sécurité des utilisateurs des routes.
J’ai trouvé cette nouvelle piste sur le site du Huffington post français qui a publié un article de son homologue du Québec
Cet article synthétique renvoie vers d’autres sites qui donnent davantage de détails.
Que le ciel vous tienne en joie et vous laisse confiant dans le futur qui ne manque pas d’avenir.

Vendredi 16/05/2014

Vendredi 16/05/2014
<Des écoles sans écran>
Danielle Sallenave
C’était le slogan de Danielle Sallenave, dans sa chronique du 09/05, en se fondant sur un article d’un blog de Mediapart qui raconte qu’aux Etats Unis se sont ouvertes des écoles privées fort chères, des écoles sans écrans, sans ordinateurs et autres tablettes. L’ « élite » est prête à dépenser beaucoup pour avoir des enfants qui grâce au stylo et à la feuille de papier seront capables d’imagination, d’abstraction, et d’aisance dans le maniement des concepts, Une aisance qui est en train d’échapper aux nouvelles générations exposées de plus en plus précocement aux écrans.
Ce sera ça, la fracture numérique : une masse abêtie par la drogue numérique, et une élite ayant accès au raisonnement et à la pensée par l’apprentissage méthodique du langage au travers de la lecture et de l’écriture manuelle. D’ailleurs aux Etats Unis les écoles publiques font massivement appel aux outils informatiques.
Il semblerait même que des patrons des start up numériques de la Silicon Valley, fasse cette démarche…
C’était un mot du jour polémique, mais il faut certainement savoir se détacher de cette nouvelle drogue du peuple qu’est désormais “du pain et des écrans” comme l’écrit le rédacteur du blog de médiapart que cite Sallenave.

Mercredi 14/05/2014

Mercredi 14/05/2014
«La grande braderie européenne.»
Thomas Cluzel (journaliste de France Culture qui réalise la chronique la revue de presse internationale
Bien entendu, il y a eu de la part des gouvernants et des peuples européens des erreurs de gestion, d’anticipation et de réflexion sur les conséquences de la globalisation sur nos systèmes sociaux et publics.
Mais il faut quand même en deux mots rappeler ce que la dette des Etats signifie. L’Etat s’est endetté parce que pour faire face à ses dépenses plutôt que d’augmenter ses ressources par de l’impôt, il a fait appel à l’emprunt. Et il a donc demandé de l’argent à des gens qui en avaient et qui ne savaient pas quoi en faire ou du moins quoi de faire de mieux que de la prêter aux Etats.
Sur ce, est arrivé la crise des subprimes dans lesquelles nos banques avides s’étaient imprudemment aventurées et qui ont eu besoin de renflouement des Etats qui ont ainsi encore augmenté leurs dettes.
Et maintenant il faut rembourser ces dettes.
Une partie de ce remboursement vient de l’argent des contribuables. Grosso modo on demande aux classes moyennes et populaires de payer pour rembourser les riches prêteurs. C’est du Robin des Bois à l’envers.
Mais il y a une second scandale, c’est ce que Thomas Cluzel a appelé la grande braderie européenne et dont vous trouverez ci-après Trois exemples qu’il a donné lors de sa chronique du 05/05 plus un quatrième que j’ai trouvé ailleurs.
La Grèce a vendu 915 millions d’euros à un riche armateur domicilié en Suisse l’ancien aéroport d’Athènes et ses 3.5 km de front de mer, alors que sa valeur approche les 20 milliards d’euros.
Et de citer un journal grec : ” Une fois de plus, sous la pression de la troïka, l’Etat grec a donc décidé d’accélérer le processus de vente de ses actifs publics, destiné à rembourser ses dettes colossales. Sauf que la précipitation avec laquelle ces biens sont vendus, sans la moindre stratégie commune entre l’Etat et les investisseurs quant à leur mise à prix, soulève aujourd’hui de sérieuses questions, à commencer par celle-ci : comment ce joyau public a-t-il pu être bazardé par l’État ? 915 millions d’euros, alors même, précise le responsable politique d’une commune avoisinante que sa valeur réelle est estimée entre 18 et 20 milliards d’euros !
Un véritable scandale financier. Sans compter que les contribuables grecs vont devoir payer les frais de mise à niveau des infrastructures du site, en eau, en électricité, en voirie, d’une valeur de plusieurs milliards d’euros et sans cela sans pouvoir en bénéficier puisque la destinée du terrain est déjà connue : ce sera un lieu touristique haut de gamme, avec marinas, hôtels, golfs, casinos, ou dit autrement un territoire de luxe, réservé à quelques nantis.”
L’Espagne : L’Etat a mis sur le marché 27% de son patrimoine : palaces, immeubles, propriétés terriennes et autres parcs naturels et… un aéroport, le gigantesque aéroport de Ciudad Real. Inauguré en grandes pompes il y a cinq ans, l’infrastructure dotée de la plus grande piste d’atterrissage d’Europe, avait coûté près d’un milliard d’euros, peut-on lire sur le site de la RTBF. A présent, symbole tout à la fois de l’éclatement de la bulle immobilière mais aussi de tous les excès dans un pays qui compte aujourd’hui 52 aéroports, soit deux fois plus qu’en Allemagne, le site est bradé à 100 millions d’euros. Et puis autre projet, la vente au privé pour 85 millions d’euros d’un joyau de la nature, un domaine forestier andalou qui s’étend sur 14 000 hectares et où l’on exploite entre autres la plus grande forêt espagnole de chênes-lièges. Les acheteurs, précise EL MUNDO, envisagent d’y créer un hôtel de luxe 5 étoiles, avec deux terrains de golf et un aérodrome. L’opposition du coup crie au scandale et dénonce la dilapidation des richesses du pays, sur l’autel de l’austérité, car jamais, dit-elle, l’Etat n’aura ensuite les moyens économiques de récupérer ces biens, dont certains sont historiques ou de grande valeur écologique.
L’Italie, où l’île de Poveglia, interdite d’accès, abandonnée depuis la fermeture de son hôpital psychiatrique, réputée pour être l’un des lieux les plus hantés au monde, pourrait bientôt devenir un havre de paix réservé aux touristes les plus fortunés. Un horizon pour le moins inattendu, précise le site BIG BROWSER, pour ce bout de terre situé dans la lagune vénitienne à quelques encablures de la place Saint Marc de Venise, mais qui servit surtout de lieu de quarantaine dès le XVIIIe siècle, puis de cimetière pour les pestiférés lors des épidémies. Alors le projet procède directement du gouvernement italien, lequel vient donc de mettre en vente l’île, précise le quotidien britannique THE TELEGRAPH. Car en quête de liquidités pour faire face à une dette abyssale, l’Etat italien s’est lui aussi engagé dans une politique de cession d’une partie de son patrimoine. Et c’est ainsi que l’Etat propose désormais sur une soixantaine de bâtiments historiques, châteaux, palais, casernes, prisons, des baux allant de 50 à 99 ans, destinés à une exploitation touristique des lieux.
Et enfin un autre exemple que j’ai trouvé ailleurs
Le Portugal qui met en vente chez Christie’s 85 toiles de Miro estimé à la valeur globale de 36, 4 millions d’euros par l’institution britannique. Cette décision du gouvernement de vendre les 85 œuvres de Miro pour renflouer les caisses de l’Etat a mis en émoi les milieux culturels et l’opposition socialiste portugaise.
Vous trouverez des compléments d’information sur ces deux sites
Je ne peux que vous conseiller d’aller rapidement visiter certains joyaux de notre patrimoine comme le château de Versailles avant qu’il ne soit vendu par exemple au Quatar et qu’il sera alors réservé à des personnes qui ont des revenus mensuels auxquels aucun de nous ne pourra prétendre pendant toute sa vie.
Demain pas de mot du jour, je vais encore rendre visite à un représentant de mes interlocuteurs favoris : les disciples d’Esculape